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La comédie du bétail

Eléâzar

Maître Poète
#1
Aussi vite qu’un jour s’approchant de la nuit
Poursuivi par l’automne
Mon ami est parti secourir son ennui
Dans une rue piétonne

Un soir glacé où les feux étaient allumés
Dans plus de mille ampoules
Eclairant faiblement les cranes emplumés
De coqs cherchant des poules ;

La haute et basse-cour, animées, se croisaient
En redressant leurs crêtes
Et le mâle élancé, gonflé d’orgueil, toisait
Les effilées aigrettes.

Les lampions donnaient des couleurs d’arc-en-ciel
A l’allègre piétaille
Semblant ainsi venir d’un monde artificiel
Qu’un corbeau ravitaille

Mais du rouge et du bleu enluminaient les yeux
Et les cœurs roses mièvres
Tremblaient sous l’appel de gestes luxurieux
Qui provoquent les fièvres ;

Aussi rapidement que la nuit voit le jour
La lumière est tombée
Sur les plumes, les becs et les jabots d’amour
A la courbe bombée

Et les volailles sont retournées au bercail
Comme mon ami pâle
Pris par la comédie de ce petit bétail
Dans la rue principale.
 

Venezio

Maître Poète
#2
Grand plaisir de vous lire, Maître Eléâzar

Belle scène de rue, sous les lampions
D'Humains dans leur misère affective
En quête d'éphémères consolations
Quand l'esprit et le cœur sont à la dérive