Dans le cadre de mes poèmes
Sur les sombres célébrités
Un peu dérangées du système
Qui ont fait suer l'humanité
Il en est une incontestable
Qui fut la honte de son temps
Et bien qu'entre les mains du diable
Je vais l'interrompre un instant
Vous l'avez deviné j'espère
Cet Hitler n'est pas mon copain
Même les vers ont fui sa chair
Oui, mais peuchère, pas les miens
Adolf Hitler naît en Autriche
Juste à la frontière allemande
Les parents ne sont pas très riches
Et la maison n'est pas très grande
Son père un employé des douanes
N'a qu'une loi : le pas de l'oie
Sa mère brave paysanne
Ne croit qu'à Jésus sur la croix
L'intolérant garde-frontière
Pense dans son cerveau étroit
Que son fils sera fonctionnaire
Mais il meurt en mil neuf cent-trois
Aussi le gosse à quinze berges
Quitte son école avec joie
Laisse sa mère avec ses cierges
Et pour la bohème s'en va
Il n'aime pas trop la peinture
Préfère Wagner à Mozart
Il apprécie l'architecture
Mais on le refoule aux "Beaux-arts"
De plus en plus l'argent lui manque
Pour vivre sa vie buissonnière
Il troque l'esprit saltimbanque
Pour l'uniforme militaire
Mais l'armée point ne l'incorpore
Car il a le corps déficient
Alors il baguenaude encore
Maudissant le ciel et les gens
Il devient aigri et l'œil vache
La mèche toute gominée
La croquignolesque moustache
Il a tout d'un pied nickelé
Lorsque la Grande Guerre éclate
Vingt-cinq ans Adolf Hitler a
Hormis, bien sûr, les culs-de-jatte
L'armée recrute à tour de bras
Paradoxalement, Hitler
Est un bon soldat sur le front
Il décroche la Croix-de-Fer
Et même son premier galon
Mais, accablé par la défaite
Horrifié par le bolchévisme
Hostile aux sociétés secrètes
Agacé par le judaïsme
En dix-neuf, Hitler s'inscrit
Au "Syndicat des travailleurs"
Rebaptisé "Parti Nazi"
Dont il est élu le leader
Orateur né, il organise
Des meetings partout en Bavière
Puis avec ses brunes chemises
Il fait un putsch qui dégénère
Lors, en prison on l'expédie
Pour cinq années, oui mais voilà
Neuf mois plus tard, une amnistie
L'en ressort avec des hourras
Durant cette période-là
Le leader a pu rédiger
Un livre appelé "Mon combat"
"Mein kampf", pour les gens cultivés
En ces temps troublés à l'extrême
Dans son cerveau écorché vif
Les fautifs sont toujours les mêmes
Les communistes et les juifs
Sa cote d'amour est si bonne
Qu'une vraie populaire vague
Chez ses partisans sélectionne
Cent sept nazis pour le Reichstag
Par cette victoire historique
Le maréchal de Hindenbourg
Président de la république
Bien qu'il soit bien loin d'être pour
Nomme notre rusé bonhomme
À la chancellerie du Reich
Comme on jette une bombe, en somme
Dont on a allumé la mèche
À peine en fonction à ce poste
Que le Reichstag est incendié
Aussitôt le Führer riposte
Trois mille hommes sont arrêtés
Une dictature s'installe
Le communisme est hors-la-loi
L'opposition est acéphale
La Gestapo sème l'effroi
Fin juin mil neuf cent trente-quatre
Lors de "la nuit des Longs-couteaux"
Hitler donne l'ordre d'abattre
Deux de ses amis généraux
Les marxistes, gitans, yidiches
Sont exterminés jours et nuit
Lors, Hitler annexe l'Autriche
Et puis la Tchécoslovaquie
En envahissant la Pologne
Hitler commet l'erreur fatale
De mettre les Alliés en rogne
Et déclenche un conflit mondial
Au printemps mil neuf cent quarante
Après Norvège, Danemark
Et Benelux, c'est l'épouvante
Les Panzers en France débarquent
Hitler est maître de l'Europe
Et dans son nid d'aigle, il parade
Quand l'armée soviétique stoppe
Ses bataillons à Stalingrad
Pendant ce temps là tous ses sbires
Poursuivent leur mortel oukase
Les rafles, les pogroms, et pire
La mort dans les chambres à gaz
Déjà sur la côte atlantique
On parle de débarquement
Ce qui rend Hitler hystérique
Car il ne sait pas où vraiment
Quand le jour "J", en Normandie
Embrase l'air de mille éclairs
Le dictateur se réfugie
Avec ses pairs, dans son bunker
C'est là qu'il épouse Eva Braun
Devant ses généraux S.S.
Puis cette misérable faune
Avec le lion et la tigresse
Trinquent une dernière fois
D'un verre coupé au cyanure
Dans un dernier signe de croix
Signe de croix gammée, bien sûr
Sur les sombres célébrités
Un peu dérangées du système
Qui ont fait suer l'humanité
Il en est une incontestable
Qui fut la honte de son temps
Et bien qu'entre les mains du diable
Je vais l'interrompre un instant
Vous l'avez deviné j'espère
Cet Hitler n'est pas mon copain
Même les vers ont fui sa chair
Oui, mais peuchère, pas les miens
Adolf Hitler naît en Autriche
Juste à la frontière allemande
Les parents ne sont pas très riches
Et la maison n'est pas très grande
Son père un employé des douanes
N'a qu'une loi : le pas de l'oie
Sa mère brave paysanne
Ne croit qu'à Jésus sur la croix
L'intolérant garde-frontière
Pense dans son cerveau étroit
Que son fils sera fonctionnaire
Mais il meurt en mil neuf cent-trois
Aussi le gosse à quinze berges
Quitte son école avec joie
Laisse sa mère avec ses cierges
Et pour la bohème s'en va
Il n'aime pas trop la peinture
Préfère Wagner à Mozart
Il apprécie l'architecture
Mais on le refoule aux "Beaux-arts"
De plus en plus l'argent lui manque
Pour vivre sa vie buissonnière
Il troque l'esprit saltimbanque
Pour l'uniforme militaire
Mais l'armée point ne l'incorpore
Car il a le corps déficient
Alors il baguenaude encore
Maudissant le ciel et les gens
Il devient aigri et l'œil vache
La mèche toute gominée
La croquignolesque moustache
Il a tout d'un pied nickelé
Lorsque la Grande Guerre éclate
Vingt-cinq ans Adolf Hitler a
Hormis, bien sûr, les culs-de-jatte
L'armée recrute à tour de bras
Paradoxalement, Hitler
Est un bon soldat sur le front
Il décroche la Croix-de-Fer
Et même son premier galon
Mais, accablé par la défaite
Horrifié par le bolchévisme
Hostile aux sociétés secrètes
Agacé par le judaïsme
En dix-neuf, Hitler s'inscrit
Au "Syndicat des travailleurs"
Rebaptisé "Parti Nazi"
Dont il est élu le leader
Orateur né, il organise
Des meetings partout en Bavière
Puis avec ses brunes chemises
Il fait un putsch qui dégénère
Lors, en prison on l'expédie
Pour cinq années, oui mais voilà
Neuf mois plus tard, une amnistie
L'en ressort avec des hourras
Durant cette période-là
Le leader a pu rédiger
Un livre appelé "Mon combat"
"Mein kampf", pour les gens cultivés
En ces temps troublés à l'extrême
Dans son cerveau écorché vif
Les fautifs sont toujours les mêmes
Les communistes et les juifs
Sa cote d'amour est si bonne
Qu'une vraie populaire vague
Chez ses partisans sélectionne
Cent sept nazis pour le Reichstag
Par cette victoire historique
Le maréchal de Hindenbourg
Président de la république
Bien qu'il soit bien loin d'être pour
Nomme notre rusé bonhomme
À la chancellerie du Reich
Comme on jette une bombe, en somme
Dont on a allumé la mèche
À peine en fonction à ce poste
Que le Reichstag est incendié
Aussitôt le Führer riposte
Trois mille hommes sont arrêtés
Une dictature s'installe
Le communisme est hors-la-loi
L'opposition est acéphale
La Gestapo sème l'effroi
Fin juin mil neuf cent trente-quatre
Lors de "la nuit des Longs-couteaux"
Hitler donne l'ordre d'abattre
Deux de ses amis généraux
Les marxistes, gitans, yidiches
Sont exterminés jours et nuit
Lors, Hitler annexe l'Autriche
Et puis la Tchécoslovaquie
En envahissant la Pologne
Hitler commet l'erreur fatale
De mettre les Alliés en rogne
Et déclenche un conflit mondial
Au printemps mil neuf cent quarante
Après Norvège, Danemark
Et Benelux, c'est l'épouvante
Les Panzers en France débarquent
Hitler est maître de l'Europe
Et dans son nid d'aigle, il parade
Quand l'armée soviétique stoppe
Ses bataillons à Stalingrad
Pendant ce temps là tous ses sbires
Poursuivent leur mortel oukase
Les rafles, les pogroms, et pire
La mort dans les chambres à gaz
Déjà sur la côte atlantique
On parle de débarquement
Ce qui rend Hitler hystérique
Car il ne sait pas où vraiment
Quand le jour "J", en Normandie
Embrase l'air de mille éclairs
Le dictateur se réfugie
Avec ses pairs, dans son bunker
C'est là qu'il épouse Eva Braun
Devant ses généraux S.S.
Puis cette misérable faune
Avec le lion et la tigresse
Trinquent une dernière fois
D'un verre coupé au cyanure
Dans un dernier signe de croix
Signe de croix gammée, bien sûr